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« Un camion avec six tonnes de drogue. Tu sais ce que ça représente six tonnes de drogue ? », demande Patricia Bullrich dans une vidéo postée sur son compte TikTok le 22 mars, se réjouissant d’une saisie de marijuana par la police argentine, un mois plus tôt. Puis elle lance son slogan favori, le doigt pointé vers l’écran : « Celui qui faute, il paye. » Cinq jours plus tôt, la ministre de la sécurité du gouvernement de l’ultralibéral Javier Milei, vêtue d’une veste vert sombre rappelant les couleurs de la gendarmerie, avait annoncé une loi « anti-supporteurs violents ». La décision avait été prise après une marche de retraités demandant de meilleures conditions de vie, à laquelle s’étaient ralliés des fans de football et qui fut marquée par des violences policières, notamment la blessure à la tête d’un photojournaliste, le 12 mars.

Ton saccadé et voix légèrement éraillée, langage direct, voire familier, cette ministre de 68 ans, piètre oratrice, occupe une place centrale au sein du gouvernement et dans les médias. Depuis seize mois, elle incarne la ligne sécuritaire de l’exécutif. Si la popularité confortable du gouvernement de Javier Milei (autour de 45 %) s’explique par le contrôle de l’inflation (ramenée autour de 3 % mensuels, toujours 55,9 % sur un an au mois de mars), « la sécurité et l’ordre » prônés par Patricia Bullrich y sont aussi pour beaucoup. D’ailleurs, sa popularité rivalise avec celle du président, avec 48 % d’approbation pour les deux, selon un sondage de l’université de San Andrés du mois de mars.

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