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Histoires Web mercredi, avril 23
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Les humains sont des conteurs. Ils se racontent des anecdotes, échangent des secrets et des confidences. S’ils passent une grande partie de leur temps à produire des histoires, ils en consomment également beaucoup !

Mais à force d’être baladés de vidéos en photos par des algorithmes qui nous imposent ce que nous devons regarder, on en oublierait presque le bonheur de choisir un bon livre et de profiter pleinement de ce voyage intérieur. Car lire nous permet de nous identifier à des personnes inconnues ou disparues, de découvrir de nouvelles contrées, de vivre à des époques révolues ou futuristes, de raisonner, de mémoriser et même d’imaginer la suite du récit.

Lire mobilise ainsi une grande partie de notre cerveau, contrairement à ce qui s’y passe lorsque l’on voit défiler à toute allure de courtes vidéos sur nos écrans… Raymond A. Mar, de l’université de York (Toronto, Canada), a ainsi démontré que la lecture de textes activait, au-delà de la tâche de conversion de signes écrits en langage, un large réseau d’aires cérébrales dont, entre autres, le cortex préfrontal, le sillon temporal supérieur bilatéral, la jonction temporo-pariétale droite et le gyrus frontal gauche.

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Fait intéressant, ces structures ne s’activent pas seulement lorsque nous lisons, mais également lorsque nous tentons de comprendre ce qui se passe dans la tête de personnes réelles avec lesquelles nous interagissons. Ces capacités sont regroupées sous le terme de « théorie de l’esprit » et désignent notre habileté à changer de point de vue et à ressentir les états mentaux d’autrui.

« Lire, c’est boire et manger »

Afin d’élucider la mise en jeu de ces processus pendant la lecture, Chun-Ting Hsu et ses collègues de l’université de Berlin ont proposé à des participants de lire 120 passages de la série Harry Potter et d’en évaluer la charge émotionnelle pendant que l’on enregistrait leur activité cérébrale en IRM fonctionnelle. Les résultats confirment clairement une activation des régions associées au traitement des émotions, à la compréhension des situations et à la théorie de l’esprit.

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