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Histoires Web lundi, avril 21
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L’église de la Nativité s’est remplie doucement de familles le 20 avril, dimanche de Pâques. Des chrétiens palestiniens, venus de Bethléem, en Cisjordanie, et des villages alentour, pour l’immense majorité. Car le tourisme religieux n’a jamais repris dans la ville berceau du christianisme, située à quelques kilomètres de Jérusalem, depuis l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 et le début de la guerre dans l’enclave de Gaza. « La situation est catastrophique pour le tourisme et donc pour la ville », raconte Rami Asakrieh, prêtre jordanien de 44 ans, en faisant une pause après la messe du dimanche matin.

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Les touristes se comptaient en centaines de milliers, surtout à Noël et à Pâques. Désormais, les groupes se comptent sur les doigts d’une main. « Hier, on a eu deux groupes d’Ethiopiens, un du Brésil, des Indonésiens et des Roumains, et c’est tout », témoigne Walid, guide et commerçant de 57 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille par crainte d’apparaître publiquement. « Je n’ouvre plus que deux heures de temps en temps », ajoute un autre commerçant de 88 ans, dont une soixantaine d’années à vendre des souvenirs aux touristes du monde entier, venus admirer les sites religieux. « Aujourd’hui, pas un client n’est entré », dit le vieil homme à la tenue soignée, aux mots doux et à la langue délicate – il a appris le français et l’anglais à l’école ; pour l’italien, l’espagnol et l’allemand, il s’est débrouillé tout seul.

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