Que peuvent avoir en commun Florence Cathiard, de Château Smith Haut Lafitte, un grand cru classé de pessac-léognan, Edouard Miailhe, de Château Siran, un beau margaux, ou encore Alexandre de Malet Roquefort, de Château La Gaffelière, grand cru de saint-émilion ? On pourrait allonger la liste des vignerons et experts que Le Monde a rencontrés, durant trois jours, début avril, dans tout le Bordelais, au moment où des milliers de professionnels sont venus du monde entier pour découvrir le millésime 2024. Nous leur avons demandé où va Bordeaux.
Toutes et tous constatent la crise aux multiples visages dans la région et en égrènent les raisons : désamour pour le vin en général, le rouge en particulier, qui représente plus de 80 % de la production ; goût bordelais jugé trop tannique par les jeunes ; surproduction, surtout dans le segment des bouteilles pas chères, provoquant des stocks d’invendus ; difficultés des négociants, chargés justement de vendre les quilles dans le monde entier ; désaffection pour le vin en Chine, Russie en guerre, Trump en nouvel obstacle ; aléas climatiques… La liste est longue.
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