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Le ministre des affaires étrangères iranien, Abbas Araghtchi, a fait part de ses « sérieux doutes sur les intentions et les motivations » des Etats-Unis, vendredi 18 avril, à la veille de la deuxième session de pourparlers avec Washington sur le programme nucléaire de Téhéran, qui sont prévus à Rome, sous la médiation du sultanat d’Oman.

En dépis de ses réserves, le chef de la diplomatie iranienne assure « participer malgré tout aux négociations de demain. Nous sommes tout à fait prêts à œuvrer en faveur d’un règlement pacifique concernant le programme nucléaire pacifique de l’Iran ».

Pour sa part, la Russie est prête à « aider, à être médiatrice, à jouer n’importe quel rôle qui sera utile du point de vue de l’Iran et acceptable pour les Etats-Unis », a déclaré son ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Moscou « part du principe que la seule option possible (…) est un accord qui porterait exclusivement sur le volet nucléaire », a-t-il souligné, mettant en garde contre des tentatives de « charger les discussions avec des questions qui n’ont rien à voir avec le dossier nucléaire et de créer ainsi une situation très risquée ».

Une première réunion, qui a eu lieu la semaine dernière à Mascate, la capitale du sultanat d’Oman, avait été qualifiée de « constructive » par les parties américaine et iranienne.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Rafael Grossi, directeur de l’AIEA : « Si l’Iran possède le matériel suffisant pour fabriquer plusieurs bombes, il ne dispose pas encore de l’arme nucléaire. Mais ils n’en sont pas loin »

Israël « déterminé » à ce que l’Iran ne se dote pas de l’arme nucléaire

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles. Le ministre de la défense israélien, Israel Katz, a réaffirmé, vendredi, être « déterminé à mener un plan d’action visant à empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire ».

Le négociateur américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a affirmé mardi que Téhéran devait « stopper son programme d’enrichissement et de militarisation nucléaires et l’éliminer ». Mais Téhéran considère comme une « ligne rouge » l’arrêt de toutes ses activités nucléaires, y compris civiles.

« Si une volonté similaire existe de l’autre côté et qu’ils s’abstiennent de formuler des exigences déraisonnables et irréalistes, je pense qu’un accord est envisageable », a déclaré M. Araghtchi, vendredi à Moscou.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Ouverture diplomatique sur le nucléaire iranien

En mars, le président américain, Donald Trump, avait appelé à une reprise des pourparlers sur le programme nucléaire iranien, avertissant qu’une action militaire pourrait être envisagée en cas d’échec diplomatique. Il a cependant affirmé, jeudi, qu’il n’était « pas pressé » d’opter pour une action militaire.

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Selon le New York Times, M. Trump est intervenu pour dissuader Israël de frapper à court terme des sites nucléaires en Iran, afin de privilégier la diplomatie. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a réagi, jeudi, en avertissant qu’Israël n’autoriserait jamais l’Iran à se doter de l’arme nucléaire, même si Washington poursuivait les négociations.

Le Monde avec AFP

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