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Les contrôleurs de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) sont appelés à faire grève pour le pont du 8-Mai. Vendredi 18 avril, le ministre des transports, Philippe Tabarot, a jugé que leurs revendications n’étaient « pas légitimes », estimant qu’ils n’étaient « pas les plus mal traités au sein de la SNCF ».

« Il y a des personnels pour qui la tâche et la pénibilité sont beaucoup plus importantes que pour les contrôleurs, qui ne sont pas les moins privilégiés », a estimé M. Tabarot sur CNews. Le ministre a appelé la direction et les organisations syndicales de salariés à poursuivre leurs discussions afin de trouver une solution d’ici à la semaine du 5 mai.

Les contrôleurs sont appelés à se mettre en grève par SUD-Rail et l’influent Collectif national ASCT (CNA) les 9, 10 et 11 mai. La CGT-Cheminots a appelé à se mobiliser dès le 5 mai. Les revendications portent principalement sur les plannings, trop imprévisibles et modifiés à la dernière minute, selon les syndicats, et sur les primes de travail.

« Raisons très internes » à la SNCF

Ce mouvement social répond à « des raisons très internes » à la SNCF, d’après M. Tabarot. « Ce ne sont pas des raisons qui me paraissent suffisantes pour pouvoir créer cette situation de chaos en France pour des week-ends familiaux si importants », a-t-il ajouté.

Le ministre a également évoqué la proposition de loi qu’il avait défendue en tant que sénateur Les Républicains et qui a été adoptée par le Sénat en avril 2024, mais dont l’examen n’a pas été poursuivi à l’Assemblée nationale. Elle prévoyait un quota de trente jours par an durant lesquels les personnels de transport seraient privés de leur droit de grève, avec une limite de sept jours d’affilée par période d’interdiction.

« J’espère que le dialogue social et que la responsabilité des uns et des autres pourra permettre d’éviter cette grève », a affirmé M. Tabarot. « Mais si ce n’est pas le cas, (…) je ne vois pas comment on ne passerait pas autour de cette proposition de loi qui a été votée au Sénat, qui existe et qui, je l’espère, sera reprise par un certain nombre de parlementaires si on en a vraiment besoin et si le retour à la raison n’est plus de mise », a-t-il ensuite prévenu.

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Le Monde avec AFP

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