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L’AVIS DU « MONDE » – POURQUOI PAS
Sociologue caustique autant que cinéaste, Michel Leclerc a pris l’habitude d’aller là où ça gratte, et de faire exister, en face de la grosse comédie populaire, une comédie d’auteur à destination d’un public qui mérite tout autant sa caricature qu’un autre : celle des classes moyennes supérieures et autres bobos de gauche perclus de contradictions et de bonne conscience. Son nouveau film se penche avec gourmandise sur un sujet en or massif : soit l’avènement, grâce au mouvement #MeToo, d’une vague féministe venue chambouler les rapports entre les sexes. Un paradigme non exempt de dérives et d’outrances promptes à devenir de parfaits ressorts comiques.
Le film suit Simone (Léa Drucker), flic très tradi qui, pour les besoins d’une enquête, s’infiltre incognito dans un collectif féministe appelé Les Hardies avec, à sa tête, la très impliquée Marianne (Judith Chemla). Simone suspecte les militantes d’avoir poussé au crime une femme battue qui a tué son mari. Bientôt, ce sont les militantes qui suspectent Simone d’être une taupe, mais celle-ci détourne l’attention en expliquant qu’elle aurait été violée par un homme qui se trouve justement là, dans le café où le groupe s’est réuni.
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