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Histoires Web samedi, avril 19
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Par quoi commencer, le ravissement ou la stupeur ? L’expérience psychédélique de la Holi, la fête hindoue des couleurs et ses épais nuages de pigments ? Ou le vent de panique suscité par la présence d’un anaconda sur une bretelle d’autoroute ?

« Ce qui est fascinant en Inde, c’est la sollicitation constante de tous les sens », s’extasie l’artiste française Pauline Guerrier. Depuis janvier, cette diplomée des Beaux-Arts de Paris réside à l’Institut Kalhath, un atelier de broderie créé en 2016 par les designers Maximiliano Modesti et Amine Dadda à Lucknow, dans le nord-est du pays. La volubile jeune femme ne parle pas la langue des vingt brodeurs qui réveillent de perles fines ses grandes œuvres textiles tressées de mystères. Mais elle comprend leur langage de patience.

Tout au sud de l’Inde, dans la périphérie de Madras, le designer textile Antonin Mongin vient de poser ses valises à Vastrakala, l’atelier fondé par le brodeur français Jean-François Lesage. Ici, 300 brodeurs travaillent dans un silence complet, à peine rompu par le ronron de larges ventilateurs. Certains s’activent à une réplique à l’identique d’une tenture pour la chambre des rois Louis XV et Louis XVI à Versailles. D’autres comblent de leurs mains habiles les exigences de riches commanditaires privés.

Pauline Guerrier, à l’Institut Kalhath, à Lucknow (Inde), en avril 2025.

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