Meilleures Actions
Histoires Web samedi, avril 19
Bulletin

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a déclaré, jeudi 10 avril, avoir « eu tort » de « choisir » le terme de « soutien inconditionnel » de la France à Israël très rapidement après l’attaque terroriste du 7 octobre perpétré par le Hamas, suscitant la polémique à l’époque.

Le 10 octobre 2023, cette personnalité du parti présidenditel, Renaissance, avait assuré à Israël, « pays ami », depuis le perchoir où elle avait convoqué une minute de silence pour les victimes israéliennes « au nom de la représentation nationale, notre totale solidarité et notre soutien inconditionnel » provoquant un tollé à gauche.

« Je vois bien que j’ai eu tort de choisir ce mot, parce qu’il ne reflétait pas ma pensée et il a été compris de telle sorte que ça ne correspond pas à ce que je voulais dire », a déclaré Yaël Braun-Pivet sur France Inter au lendemain de l’annonce par Emmanuel Macron d’une possible reconnaissance par la France d’un Etat palestinien. La présidente de l’Assemblée a été la seule à avoir utilisé cette expression à ce niveau de l’État.

« Solution politique »

Ce terme d’« inconditionnel » avait été critiqué vivement par La France insoumise et son leader Jean-Luc Mélenchon, qui avait refusé de participer à la marche contre l’antisémitisme organisée par Yaël Braun-Pivet et le président du Sénat Gérard Larcher, jugeant que « les amis du soutien inconditionnel au massacre » avaient leur « rendez-vous ».

« Seul un groupe avait refusé d’applaudir cette expression : le groupe de La France insoumise », a réagi sur X le coordinateur de LFI, Manuel Bompard. « Yaël Braun-Pivet retire le – soutien inconditionnel – et Macron s’apprête à reconnaître l’État de Palestine. Il appelle à la fin du siège de Gaza. Un an et six mois après LFI, ces gens comprennent enfin que la solution politique est la seule possible », a estimé également Jean-Luc Mélenchon dans un message sur X.

Lire aussi le portrait | Article réservé à nos abonnés Yaël Braun-Pivet, la frondeuse solitaire de l’Assemblée nationale

« A la fin, la position de LFI s’impose comme la seule issue concrète politique et humaine », a-t-il ajouté au lendemain de l’annonce d’une possible reconnaissance par la France d’un Etat palestinien au mois de juin.

Yaël Braun-Pivet a néanmoins assuré jeudi qu’elle « ne regrette pas » de s’être rendue en Israël deux semaines après les massacres, voyage de soutien qui lui avait également été reproché. Face à la polémique, à son retour, elle avait expliqué que sa position de « soutien inconditionnel » s’appliquait à « l’existence d’Israël », pas au « gouvernement d’Israël », dirigé par une coalition d’extrême droite favorable à la colonisation en Cisjordanie.

Newsletter

« Politique »

Chaque semaine, « Le Monde » analyse pour vous les enjeux de l’actualité politique

S’inscrire

Les massacres du 7 octobre 2023 ont entraîné la mort de 1 218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse basé sur des chiffres officiels. Selon le ministère de la santé du gouvernement du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l’ONU, le bilan total depuis le début de la guerre s’élève à 50 846 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils.

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.