Français
English
Deutsch
Italiano
Русский
Español
Sur les sites Web des agences et des promoteurs immobiliers dubaïotes s’étalent des promesses de rendement mirifiques pour les acheteurs étrangers. En deux décennies, Dubaï est devenu l’eldorado de l’investissement immobilier. La politique de l’émirat, principalement axée sur la construction d’immeubles gigantesques et de villas opulentes, a fait de ce secteur l’un des plus attractifs et dynamiques de la planète. Les autorités de Dubaï se félicitent, d’ailleurs, d’avoir enregistré pour environ 190 milliards d’euros de transactions immobilières en 2024.
Pourtant, cet essor est en partie alimenté par une cécité des autorités émiraties sur la provenance des fonds investis dans l’immobilier. Nombreuses sont les opérations réalisées en argent liquide ou même en cryptomonnaie – deux importants vecteurs du blanchiment d’argent – qui ont contaminé le secteur immobilier. Une source judiciaire confirme « la facilité avec laquelle il est possible de transférer de l’argent vers Dubaï sans même passer par des banques ». Les flux financiers d’origine française n’échappent pas à ce constat.
Le Monde s’est intéressé aux quelque 3 000 propriétaires français de Dubaï, identifiés à partir de nombreux documents immobiliers. Si la grande majorité d’entre eux ne détiennent qu’un seul bien, quelques ressortissants tricolores possèdent au moins quinze appartements et villas. Le profil de certains interroge quant à l’origine de l’argent investi ou sur les raisons d’un tel placement.
Un bailleur d’outre-tombe derrière une quinzaine d’appartements
Il vous reste 85.5% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
