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Pour l’Occident, la realpolitik semble l’avoir emporté en Afghanistan sur la question des principes, notamment ceux liés à la liberté des femmes et à leur accès au savoir, dont ces dernières sont privées depuis mars 2022. En septembre 2024, partagée entre la seule aide humanitaire et la volonté d’encourager le régime taliban à se stabiliser, la communauté internationale disait ne plus savoir comment s’y prendre avec l’Afghanistan. Ce temps semble révolu.
Les Etats-Unis, des piliers européens et certains pays scandinaves ont renoué, en toute discrétion, depuis début 2025, des liens diplomatiques avec les mollahs afghans, au nom de la lutte contre le terrorisme, mais aussi pour se préserver un rôle dans la région.
Tout d’abord, les meilleurs ennemis, talibans et Américains, ont multiplié les bonnes manières. Fin 2024, au regard de photos montrant un convoi de voitures sortant de l’aéroport, consultées par Le Monde, des membres de la CIA américaine ont rencontré, dans la capitale afghane, leurs homologues du GDI, les services secrets talibans, et des responsables politiques afghans.
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