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Histoires Web mardi, avril 1
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La tête jetée en arrière, les bras écartés à hauteur des épaules comme si elle s’apprêtait à saisir les anneaux en néon sous lesquels elle a pris position, une gymnaste s’étire. Son corps doré, galbé dans un maillot de bain blanc, compose avec deux autres mannequins du même modèle, mais figées dans des postures différentes, une partition spatiale parfaitement harmonieuse. Des espaliers phosphorescents dressés le long des murs, quatre chevaux-d’arçons badigeonnés eux aussi d’une couche de peinture dorée complètent cette intrigante Leçon de gymnastique qui jette un pont entre les enluminures du Moyen Age et les décors de 2001 : l’Odyssée de l’espace. Réalisée en 1984, l’installation est une des pièces majeures de l’exposition « Hans Hollein. transFORMS », qui se tient au Centre Pompidou, à Paris, jusqu’au 2 juin.

Lire la nécrologie (en 2014) : Hans Hollein, architecte autrichien, lauréat du prix Pritzker en 1985

Petit par l’espace qu’il occupe – deux salles sanctuarisées dans l’espace de la galerie sud – mais d’une intensité aiguë, l’accrochage retrace la trajectoire de ce franc-tireur qu’était Hans Hollein (1934-2014), architecte autrichien passé de l’avant-garde critique à la conception du site de Vulcania, en Auvergne, non sans avoir récolté au passage, en 1985, le prix Pritzker. A partir d’un corpus particulièrement expressif que le commissaire de l’exposition, Frédéric Migayrou, a composé en allant piocher dans les collections permanentes du Centre Pompidou, l’exposition restitue un bloc d’histoire de la fin du XXe siècle dans une scénographie inspirée qui fait résonner art, architecture et société.

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