Il y aura donc un « procès Jair Bolsonaro ». Ainsi en ont décidé les juges du Tribunal suprême fédéral (STF), la plus haute instance du pouvoir judiciaire brésilien, qui, à l’unanimité, ont décidé, mercredi 26 mars, de retenir les charges pesant sur l’ancien président. Celui-ci est désormais officiellement accusé d’avoir tenté d’organiser un coup d’Etat fin 2022, afin de renverser les résultats de l’élection présidentielle. Il risque jusqu’à quarante-trois années de prison.
L’affaire est d’ores et déjà historique. Jamais dans l’histoire du Brésil un ancien chef de l’Etat n’avait été poursuivi pour des faits d’une telle gravité. Les juges de la première chambre, qui réunit cinq des onze membres de l’institution, ont fondé leur décision sur une enquête minutieuse menée par la police fédérale. Jair Bolsonaro y est accusé d’avoir pris la tête d’une « organisation criminelle » visant à instaurer un état d’exception et assassiner son successeur, Luiz Inacio Lula da Silva, avec pour conséquence l’invasion et la mise à sac des institutions de Brasilia par des manifestants d’extrême droite, le 8 janvier 2023.
Il vous reste 80.75% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.