Autour du Centre Pompidou, à Paris, le quartier craint le contrecoup de la fermeture

« Au revoir chères amies. » Mercredi 12 mars, au moment où le Musée national d’art moderne commençait à décrocher les œuvres de ses cimaises, avant une fermeture complète du Centre Pompidou, le 22 septembre, pour cinq ans de travaux au bas mot, le galeriste Jérôme Poggi postait à sa communauté WhatsApp des photos d’œuvres qui rejoindront bientôt les caisses. « J’avais le cœur gros », confie-t-il, depuis son bureau vitré donnant sur la piazza.

Après avoir eu longtemps vue sur l’envers de la « raffinerie », rue Beaubourg, le marchand s’est établi, en 2023, au 135, rue Saint-Martin, dans l’immeuble où avait vécu en 1973 l’artiste américano-canadien Brion Gysin (1916-1986). Cette figure de la Beat generation, qui s’était pris de passion pour la structure tubulaire de Piano-Rogers, en avait photographié inlassablement la construction, des images dont il tirera la série « The Last Museum », que Jérôme Poggi exposera en mai. « On va tenir la petite flamme allumée pendant cinq ans, on est assez nombreux pour garder le quartier attractif », positive le marchand, misant sur l’effet de masse pour amortir le choc de la fermeture.

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