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« D’ici à 2030, l’Europe doit être, en termes d’armée, d’armements et de technologie, clairement plus forte que la Russie », selon Donald Tusk
L’Union européenne est convenue qu’elle doit être prête à faire face à une attaque russe d’ici à 2030, a déclaré, vendredi, Donald Tusk, le premier ministre polonais, à l’issue de la réunion du Conseil européen.
« Notre position, partagée par le Danemark et la Suède, est que plus la Russie a l’avantage aujourd’hui, plus nous devons nous dépêcher. Nous avons finalement accepté, en tant que Conseil européen, cet engagement selon lequel d’ici à 2030 l’Europe doit obtenir des capacités de défense complètes », a déclaré M. Tusk. « D’ici à 2030, l’Europe doit être, en termes d’armée, d’armements et de technologie, clairement plus forte que la Russie. Et elle le sera. »
Donald Tusk a déclaré que le délai de cinq ans correspondait, d’après l’analyse du chef de l’OTAN, Mark Rutte, au temps dont disposait l’Europe avant que la Russie ne reconstruise ses capacités offensives, après les pertes subies en Ukraine. Il a ajouté que cela ne signifiait pas que l’Europe s’attendait à une attaque de la Russie en 2030.
L’Europe augmente considérablement ses dépenses de défense en raison des préoccupations selon lesquelles les Etats-Unis ne viendront plus à son secours. Cependant, tous les pays de l’UE ne sont pas également engagés à augmenter les dépenses de défense, en particulier ceux du sud de l’Europe, comme l’Espagne et l’Italie. L’Espagne a consacré 1,28 % de son PIB à la défense en 2024, et l’Italie, 1,49 %, bien en deçà de l’objectif convenu par l’OTAN de 2 % du PIB, malgré trois années de guerre en Ukraine et la pression américaine pour augmenter encore l’objectif de dépenses de défense de l’OTAN.
