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Avec ses épaulettes à paillettes, bricolées à l’aide de paquets de chips, et son visage de Pierrot, tout de blanc maquillé, Lucio Corsi semble échappé d’un conte. Inconnu du grand public, sorte de cousin toscan de Ziggy Stardust, ce ménestrel chétif et attachant a arraché la deuxième place au Festival de Sanremo, le 15 février, au nez et à la barbe des poids lourds de la variété italienne. Sa ritournelle, Volevo essere un duro (« Je voulais être un dur »), a aussitôt grimpé à la 79e place des morceaux les plus écoutés au monde, sur Spotify. Si bien qu’après la défection du vainqueur de Sanremo, Olly, il a été choisi, à 31 ans, pour représenter l’Italie au festival de l’Eurovision, en mai.

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Derrière ce « coup » se cache Filippo Sugar, directeur de la maison de disques qui porte son nom. Cette compagnie indépendante, dont les activités s’étendent à l’édition et à la musique de films, a été fondée en 1989 par sa mère, la chanteuse féministe Caterina Caselli, dont la pop enflamma la Botte au tournant des années 1960 et 1970. « Sugar est une entreprise familiale, qui défend une certaine idée de la musique, artisanale et passionnée », s’enorgueillit l’entrepreneur de 53 ans dans ses bureaux, à l’abri d’une galerie du centre de Milan.

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