« L’arrêt de l’aide américaine va avoir un impact dévastateur pour la santé des femmes dans le monde »

Sarah Craven est directrice du bureau du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) à Washington. Elle explique pourquoi l’arrêt de la plupart des subventions du gouvernement américain à cette agence de l’Organisation des Nations unies pour la santé sexuelle et reproductive est « cruel » et « chaotique ».

L’administration Trump a annoncé la résiliation de la majorité des accords de financement du Fnuap par le gouvernement des Etats-Unis. Quelle perte cela représente-t-il pour vous ?

Les Etats-Unis ont toujours été un partenaire-clé pour nous. Le Fnuap a été créé il y a une cinquantaine d’années en grande partie grâce à l’impulsion du gouvernement américain. Jusqu’à peu, les Etats-Unis étaient notre plus grand donateur, représentant 40 % de notre budget humanitaire et 11 % de notre budget global. Ces fonds servent à fournir des soins de santé essentiels comme la protection contre la violence, la prise en charge de victimes de viol et d’autres soins vitaux dans des contextes humanitaires.

Après une première annulation générale de toutes les subventions, le 26 février, sept projets ont bénéficié d’une dérogation. Nous perdons finalement 41 subventions pour un montant total de 289 millions de dollars [265 millions d’euros].

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