Meilleures Actions
Histoires Web mercredi, mars 19
Bulletin

Ils suivent leurs hôtes chinois entre les véhicules blindés, les petits drones et les lance-roquettes. Le 3 septembre 2024, avant l’ouverture du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) à Pékin, le colonel Assimi Goïta, chef de la junte au pouvoir au Mali, et le général Sadio Camara, son ministre de la défense, déambulent dans les couloirs du siège de Norinco, deuxième plus importante entreprise de l’industrie de défense chinoise.

A l’issue de leur visite, un « mémorandum d’entente » est signé par les dirigeants maliens. « Un contrat d’équipement majeur, selon le général Camara, incluant la formation, l’entraînement et surtout le transfert de technologies dans certains domaines-clés de la défense. » Il s’agit d’une nouvelle étape dans la coopération militaire entre la Chine et le Mali, après une importante livraison de blindés et d’armes – en grande partie fournis par Norinco – à Bamako en avril 2023, ou l’envoi de près d’une dizaine d’officiers chinois auprès de la direction des transmissions de l’état-major malien, courant 2024.

Le 19 janvier, à l’occasion du traditionnel discours pour l’anniversaire de l’armée malienne, le colonel Goïta annonce la « mise en place d’une industrie militaire » dans son pays en 2025. « Nous travaillons activement à l’installation d’usines d’armement, avec des unités d’assemblage d’armes individuelles et collectives, de montage de véhicules tactiques légers, de fabrication de munitions », affirme-t-il, sans donner davantage de précisions. Le président ne le dit pas mais, selon un officier malien, un partenaire « participe » à ce projet d’usine d’armement : le chinois Norinco.

Il vous reste 73.77% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.