Quatre personnes ont été mises en examen pour corruption active et participation à une organisation criminelle, mardi 18 mars, dans le cadre de l’enquête de la justice belge sur « l’affaire Huawei », du nom de groupe de télécommunications chinois qui aurait tenté, depuis 2021, de s’assurer des soutiens au sein du Parlement européen. Une cinquième personne a été mise en examen pour blanchiment d’argent et libérée « sous conditions », précisent les autorités. Depuis le début de l’affaire, le parquet fédéral ne dévoile pas l’identité des individus concernés. Il a, en revanche, indiqué que de nouvelles perquisitions avaient eu lieu, lundi 17 mars, dans les locaux bruxellois de l’assemblée.
Une quinzaine de personnes seraient impliquées dans ce nouveau scandale, qui suit celui du « Qatargate », en cours d’instruction depuis la fin de 2022. Selon les informations du Monde, au moins dix élus ou anciens élus de quatre nationalités, appartenant à trois des groupes politiques (le Parti populaire européen, PPE, conservateur ; l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates ; les Conservateurs et réformistes, eurosceptiques), seraient dans le viseur des enquêteurs belges. Les autres intéressés seraient des assistants ou ex-assistants parlementaires, dont Valerio Ottati, un homme de 41 ans, né en Belgique, qui a travaillé au Parlement avant de devenir, en 2019, le directeur du bureau de Huawei auprès des institutions européennes.
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