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Histoires Web mercredi, mars 19
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Toute la nuit, il avait appréhendé cette épreuve. « Laver le corps de son père… Quelle hantise ! Et même ça, on me l’a enlevé », souffle Abass Traoré. Le 10 mars, à 10 heures, lui et son petit frère ont rendez-vous dans une salle funéraire du Centre hospitalier sud francilien de Corbeil-Essonnes (Essonne) pour assister à la toilette mortuaire de leur père, Ibrahima Traoré, mort d’un arrêt cardiaque huit jours plus tôt, en plein ramadan.

Mohamed Yassine, l’imam, les attend devant la dépouille, prête pour les ultimes ablutions. « Je les vois ouvrir la porte, murmurer “Excusez-moi” et la refermer aussitôt », se souvient-il. Interloqué, il les interpelle :

« Vous êtes les enfants du défunt ?

— Oui, c’est nous.

— Je suis avec votre père.

— Désolé, ce n’est pas notre père. »

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