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Histoires Web mardi, mars 18
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Ce qui frappe en entrant dans les ateliers du fabricant de missiles MBDA, sur l’aéroport de Bourges, c’est le silence et le calme. Bien loin de l’imaginaire que pourrait nourrir une entreprise au cœur de l’économie de guerre, avec des ouvriers travaillant à la chaîne et des ogives défilant en rangs serrés sur des tapis roulants.

Pourtant, cette usine berrichonne, qui emploie 1 300 personnes, site français historique du premier fabricant européen de missiles, filiale d’Airbus (37,5 %), du britannique BAE Systems (37,5 %) et de l’italien Leonardo (25 %), connaît une agitation inédite depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en février 2022. Ses cadences de production ont déjà fortement augmenté, et elle va devoir encore accélérer pour répondre aux besoins actuels et futurs des grands clients étatiques du groupe, France, Royaume-Uni, Italie et Allemagne en tête.

En trente-trois ans de carrière chez MBDA, Jérôme (son nom de famille n’est pas révélé pour des questions de sécurité), le chef de l’atelier d’usinage des pièces métalliques de l’Aster, un missile antiaérien utilisé en Ukraine et en mer Rouge, n’a jamais connu ça. Le bâtiment, immense, d’une superficie de 1 hectare (une fois et demie un terrain de foot), « a été totalement métamorphosé en un an », raconte-t-il, à l’occasion d’une visite à laquelle Le Monde était invité, le 3 mars, avec cinq autres médias.

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