Une course de vitesse est engagée. Deux propositions de loi seront débattues à l’Assemblée nationale à partir du 12 mai. L’une sur les soins palliatifs, l’autre ouvrant la possibilité de demander, sous condition, une aide à mourir (euthanasie ou suicide assisté). « Avant l’ouverture de l’accès à l’aide à mourir, on aura déjà augmenté l’offre de soins palliatifs », déclarait, le 6 avril 2024 au Monde, Catherine Vautrin, alors ministre du travail, de la santé et des solidarités.
Près d’un an plus tard, l’heure est au premier bilan. Chargée du même portefeuille ministériel (élargi aux familles) dans le gouvernement Bayrou, Mme Vautrin réunit, mardi 18 mars, un « comité de suivi des soins palliatifs » qu’elle présidera avec Yannick Neuder, ministre de la santé. Une grand-messe à laquelle sont conviés, au ministère, les acteurs de santé concernés.
Au menu de ce comité : un état des lieux du nombre d’unités de soins palliatifs (USP) actuelles. Un comptage précis difficile à réaliser. Au printemps 2024, Mme Vautrin avait bon espoir de doter d’une USP d’ici à la fin 2025 la vingtaine de départements qui n’en disposent pas. Ce ne sera pas le cas, principalement en raison de la difficulté de recruter des soignants formés. En 2024, une USP s’est bien ouverte dans le Cher ou encore dans le Lot. En 2025, dans l’Orne et dans les Hautes-Pyrénées. Des projets sont en cours dans les Ardennes, en Corrèze, en Eure-et-Loir. En 2025, des USP pédiatriques devraient ouvrir à Lyon et à Cayenne. Mais des unités ont fermé en Ile-de-France, dans la Sarthe et dans les Hautes-Pyrénées. Ailleurs, certaines réduisent leurs lits ouverts faute de personnel soignant en nombre suffisant.
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