Qu’en est-il depuis le discours de Belfort ? Le 10 février 2022, dans l’usine de fabrication des imposantes turbines Arabelle, en fin de premier quinquennat, Emmanuel Macron affichait son intention de « reprendre le fil de la grande aventure du nucléaire civil en France » – l’atome constitue déjà la principale source d’électricité dans le pays. Trois ans plus tard, lundi 17 mars, à l’Elysée, le président de la République a réuni pour la quatrième fois un conseil de politique nucléaire. Ce type de format comprend notamment le premier ministre, les ministres de l’économie, des comptes publics, de la défense, des affaires étrangères, outre le ministre chargé de l’énergie. L’occasion d’un nouveau point d’étape sur la relance, encore très théorique, du nucléaire.
Financer de futurs grands chantiers
Lundi après-midi, par communiqué, la présidence de la République a annoncé « les grands principes du schéma de financement et de régulation » pour la construction par EDF de six futurs réacteurs de grande puissance, dits « EPR 2 ». Sans entrer dans le détail des taux d’emprunt, le financement du groupe public reposera en principe sur un prêt « bonifié » de l’Etat « couvrant au moins la moitié des coûts de construction ». Aux conditions de 2023, EDF estimait déjà ces coûts à 79,9 milliards d’euros, selon un rapport de la Cour des comptes publié en janvier.
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