La route quitte le bleu de la côte caraïbe et s’enfonce dans le vert foncé, celui des plantations de bananes. Dans l’extrême sud du Costa Rica, le tracé est presque toujours rectiligne sur les 40 derniers kilomètres qui mènent à la frontière avec le Panama.
Sixaola est la dernière bourgade costaricaine ; un paysage de bananeraies entrecoupé de camions, d’entrepôts, d’un aérodrome et d’enseignes agroalimentaires : les entreprises Chiquita, Del Monte et Dole – trois multinationales agro-industrielles qui concentrent 80 % des exportations de bananes du pays – sont les principaux employeurs de la région.
Le Costa Rica est, depuis les années 2000, le quatrième exportateur mondial de ce fruit, derrière l’Equateur, les Philippines et le Guatemala, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). La majorité de sa production, d’environ 2,4 millions de tonnes par an, est à destination des Etats-Unis et de l’Europe (qui en absorbe un peu plus de 1 million de tonnes, dont au moins 64 000 tonnes pour la France en 2019).
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