Fabien Galthié, le sacre avec le XV de France d’un incompris ayant compris que « la victoire est le seul gage de performance »

Fabien Galthié est d’ordinaire celui qui recourt aux formules alambiquées. Mais lorsque, ce 8 février, il lui est demandé si son équipe de France masculine de rugby n’est pas « championne du monde des expected points », le sourire forcé du sélectionneur français dissimule mal sa contrariété. A Twickenham, temple anglais du rugby, ses Bleus ont savonné la rencontre, s’inclinant sur le fil (25-26) en dépit d’innombrables occasions – ces fameux expected points (points attendus) – et ont dit adieu à leurs rêves de grand chelem. « La question est vraiment provocatrice, cingle-t-il. Mais si vous nous décernez un titre de champion du monde, je prends. Avec joie. »

Un peu plus d’un mois plus tard, le sourire éclatant qui lui barre le visage tranche avec la mine maussade vue en Angleterre. En prenant le meilleur sur l’Ecosse, samedi 15 mars au Stade de France (35-16), une semaine après une démonstration en terre irlandaise, le XV de France a remporté le Tournoi des six nations. « Le premier sentiment, c’est la joie », exprime-t-il. S’il n’est pas champion du monde, le technicien lotois a mené ses troupes à un fort attendu deuxième titre en six éditions. « Au regard de tous les scénarios très différents, cette compétition est incroyable à vivre. »

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