Dans un vallon étroit, entouré de bois sauvages et éloigné des habitations, se cache un parc public étonnant : Les Sources de la Seine. Avec ses bancs de bois peints en vert, ses allées jardinées, sa grotte artificielle gargouillant d’eau et son petit chalet en rocaille, on se croirait à Paris, dans une portion réduite des Buttes-Chaumont.
Ce n’est pourtant pas une hallucination : ce paysage bucolique se situe en plein cœur de la campagne bourguignonne, à une quarantaine de kilomètres de Dijon. Mais la ressemblance avec le parc du 19e arrondissement de la capitale n’est pas fortuite : en plus d’appartenir à la Ville de Paris, les deux espaces verts ont été créés à la même époque, les années 1860, sous l’empereur Napoléon III, et par le même jardinier, Jean-Pierre Barillet-Deschamps (1824-1873), qui a donné à l’espace vert de la Côte-d’Or ses faux airs de square parisien.
Sur l’impulsion décisive du baron Haussmann, préfet du département de la Seine, la Ville de Paris acquiert ainsi en 1864 le vallon bourguignon de près de 2 hectares pour sa valeur symbolique : sept sources sourdent ici de concert pour former en contrebas un petit ruisseau qui deviendra un peu plus loin le deuxième plus grand fleuve de France, la Seine.
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