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« Assez, c’est assez » : le premier ministre sortant du Groenland, Mute Egede, a annoncé jeudi 13 mars qu’il allait réunir « dès que possible » les chefs de partis pour rejeter conjointement les propos de Donald Trump qui a répété vouloir annexer l’île arctique. « Cette fois, nous devons durcir notre rejet de Trump. On ne doit pas continuer à nous manquer de respect », a affirmé sur Facebook le dirigeant du territoire autonome danois.

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« Le président américain a une fois de plus évoqué l’idée de nous annexer. Je ne peux absolument pas accepter cela », écrit-il. « Je respecte le résultat de l’élection, mais je considère que j’ai une obligation en tant que chef par intérim du gouvernement : j’ai donc demandé à l’administration de convoquer les chefs des partis dès que possible », explique-t-il.

M. Egede continue de gouverner le Groenland en attendant la formation d’un nouveau gouvernement après sa défaite aux législatives mardi face à un parti de centre droit.

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« Cela va arriver »

Interrogé sur sa volonté de rattacher l’immense île arctique aux Etats-Unis, Donald Trump a répondu jeudi, en présence du chef de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), Mark Rutte, qu’il pensait que « cela va arriver ». Lors de son premier mandat (2017-2021), il avait déjà soulevé l’idée d’acheter le Groenland, s’attirant une fin de non-recevoir des autorités danoises et groenlandaises.

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Revenu à la Maison-Blanche en janvier, il martèle depuis plusieurs mois sa volonté de mettre la main – sans exclure la force – sur le territoire jugé important pour la sécurité américaine. Lors de son discours devant le Congrès, le 4 mars, il a affirmé à nouveau qu’il souhaitait « obtenir » le Groenland, « d’une manière ou d’une autre ». Aucun des partis groenlandais ne soutient cette éventualité et l’immense majorité de la population de l’île y est également hostile, selon un sondage publié en janvier.

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Le Monde avec AFP

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