Il s’agit d’un résultat que personne ne semblait avoir anticipé. Pas même Jens Frederik Nielsen, le leader du parti de centre droit Demokraatit et probable prochain premier ministre groenlandais, dont la formation a largement remporté les élections législatives, organisées sur l’île de 56 500 habitants, mardi 11 mars. Avec 29,9 % des voix, contre 9,1 % lors du dernier scrutin en 2021, sa formation, se revendiquant comme sociale-libérale, enregistre son meilleur score depuis sa création en 2002 et arrive en tête devant le parti nationaliste Naleraq, qui lui fait une percée, avec 24,5 % des votes (contre 12 %, il y a quatre ans). Le scrutin était présenté comme crucial pour l’avenir du territoire, convoité par le président américain Donald Trump, qui a réaffirmé devant le Congrès, le 4 mars, que les Etats-Unis obtiendraient le Groenland « d’une manière ou d’une autre ».
Pour le parti de gauche écologiste Inuit Ataqatigiit (IA, « Communauté du peuple »), dont le chef de file, Mute Egede, dirigeait le gouvernement depuis 2021, l’échec est cuisant : alors qu’il avait obtenu 36,6 % des voix aux dernières élections, il ne décroche que 21,4 % de votes et se classe troisième. Arrivé en quatrième position, son partenaire de la coalition, le parti social-démocrate, Siumut, divise son score par deux et ne remporte que 14,7 % des voix.
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