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Le candidat d’extrême droite roumain Calin Georgescu est définitivement exclu de la course à la présidentielle après le rejet, mardi 11 mars, par la Cour constitutionnelle de son appel. « L’appel a été rejeté à l’unanimité », a déclaré l’instance dans un communiqué, confirmant des informations rapportées plus tôt par des médias à Bucarest.

George Simion, l’autre figure du camp nationaliste, a aussitôt dénoncé sur X « une attaque contre la démocratie et les libertés ». Plusieurs centaines de personnes réunies devant le Parlement ont accueilli la nouvelle par des huées. « Je suis sans voix », a réagi l’une des manifestantes, refusant de donner son nom, d’autres appelant à « ne pas céder » face aux « voleurs » de voix.

M. Georgescu, ancien haut fonctionnaire de 62 ans, avait créé la surprise en arrivant en tête du premier tour de la présidentielle, le 24 novembre 2024. Mais le scrutin avait été annulé au motif de multiples « irrégularités » selon la Cour constitutionnelle, après une campagne sur TikTok entachée de soupçons d’ingérence russe. Une décision rarissime au sein de l’Union européenne qui a plongé le pays d’Europe orientale dans le chaos. Le candidat a finalement été recalé pour les mêmes motifs par la commission électorale dimanche et après le rejet de son appel, il n’a plus de possibilité de recours.

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Crédité de 40 % d’intentions de vote pour le scrutin de mai

Mais son influence reste forte sur fond de grogne de la population contre la classe dirigeante et de culte autour de sa personne. Les sondages le créditaient de quelque 40 % d’intentions de vote pour le nouveau scrutin prévu en mai. D’autant qu’il bénéficie désormais du soutien d’Elon Musk et du vice-président américain, J. D. Vance : les deux se sont publiquement indignés de la tournure des événements depuis novembre.

Scandant « Liberté » et « A bas la dictature », ses partisans sont apparus mardi calmes mais déterminés, alors que des heurts violents avaient opposé la foule aux gendarmes dimanche soir après l’annonce du rejet du dossier de leur candidat.

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En lice, restent le candidat de la coalition pro-européenne au pouvoir, Crin Antonescu, et le maire de Bucarest, Nicusor Dan, mais d’autres noms pourraient émerger d’ici à la clôture de la procédure à la mi-mars. Pour le politologue Marius Ghincea, « les démocraties ont toujours reconnu qu’il fallait parfois prendre des mesures exceptionnelles pour sauvegarder la démocratie ». « L’essentiel est d’en définir les critères et d’apporter des justifications publiques. C’est là que les institutions roumaines, y compris la Cour, ont échoué », a-t-il commenté.

Le Monde avec AFP

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