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La maladie rénale chronique (MRC) affecte des millions de personnes en France et coûte chaque année des milliards d’euros à la Sécurité sociale. Pourtant, des solutions existent pour sauver des vies, améliorer la qualité des soins et de la vie des patients, tout en réalisant des économies considérables.

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Alors que notre système de santé est en crise et connaît un déficit record, il est urgent d’agir. Pour y parvenir, deux défis sont à relever : accélérer les sorties de dialyse vers la greffe et réduire le nombre de personnes parvenant au stade de la défaillance rénale et de la dialyse par la prévention, en dépistant et en ralentissant l’évolution de la MRC.

Il s’agit d’une pathologie négligée ; 5,9 millions de personnes en France sont concernées – selon l’Ecole des hautes études en santé publique. La plupart l’ignorent, les symptômes n’apparaissant qu’à un stade avancé. La MRC est donc plus fréquente que le diabète (4,2 millions) ou les cancers (3,4 millions), selon l’Assurance-maladie. Elle provoque une mortalité massive, entraîne handicap et invalidité, altère profondément la qualité de vie, empêche de travailler et appauvrit les personnes touchées.

Avec un coût moyen de plus de 63 000 euros par an, la dialyse est la prise en charge la plus coûteuse par patient pour l’Assurance-maladie. Si la pratique permet d’éviter le décès immédiat, la survie en dialyse à cinq ans est inférieure à celle de la plupart des cancers. La MRC deviendra d’ici à 2040 la cinquième cause de décès au monde.

Lorsque les reins cessent de fonctionner, la greffe est le traitement le plus efficient. Bien moins contraignante que la dialyse, elle améliore qualité et espérance de vie, tout en réduisant les dépenses de santé. Sur cinq ans, un patient transplanté coûte 190 000 euros de moins qu’un patient dialysé. La greffe libère aussi les patients, leurs familles et leurs soignants de la lourdeur des trois séances de quatre heures hebdomadaires de dialyse qui mobilisent par ailleurs d’importantes ressources médicales, paramédicales et en transports sanitaires.

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