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La Commission électorale roumaine a confirmé, dimanche 9 mars dans la soirée, avoir rejeté la candidature de la personnalité d’extrême droite Calin Georgescu à l’élection présidentielle de mai, une décision qui a suscité l’indignation de ses partisans dimanche soir à Bucarest. Dans un communiqué laconique, le bureau électoral a annoncé cette invalidation sans donner d’explications.

Le sexagénaire, qui peut déposer un appel devant la Cour constitutionnelle, a dénoncé sur X « un coup direct porté à la démocratie dans le monde ».

Plusieurs centaines de ses partisans se sont rassemblés devant le bâtiment de la Commission électorale et les gendarmes ont dû les disperser à coups de gaz lacrymogène, l’un d’entre eux ayant été blessé par le jet d’un objet contondant. « A la suite d’une décision du bureau électoral, des manifestants ont forcé le cordon de gendarmes pour tenter d’entrer dans le bâtiment », ont indiqué les forces de l’ordre, en précisant ensuite que la situation était « sous contrôle ».

Climat tendu

La Roumanie a basculé dans la tourmente depuis le premier tour de l’élection présidentielle, tenu le 24 novembre 2024, qui a fait émerger sur la scène politique Calin Georgescu, jusqu’alors quasi inconnu.

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Fait rare dans l’Union européenne, la Cour constitutionnelle a annulé ce scrutin, en décembre, à la suite d’allégations d’ingérence russe, et de nouvelles élections sont prévues en mai dans un climat très tendu. Des dizaines de milliers de sympathisants de M. Georgescu sont descendus, ces dernières semaines, dans les rues, tandis que les autorités roumaines ont mis en garde contre « une série d’actions hybrides » de Moscou.

Soupçonné d’avoir bénéficié d’une campagne de soutien illicite sur la plateforme TikTok, M. Georgescu a été inculpé le 26 février pour fausses déclarations et incitation à troubler l’ordre constitutionnel.

Le Monde avec AFP

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