Jusqu’au bout, le XV de la Rose aura été une sacrée épine dans le pied des Bleus dans ce Tournoi des six nations. Après avoir déjà pris le meilleur sur le XV de France en début de compétition, les Anglais l’ont emporté à Twickenham, dimanche 9 mars, face à l’Italie (47-24), en emportant au passage le point de bonus offensif. Résultat, les joueurs du sélectionneur Steve Borthwick comptent 15 points au classement, soit seulement un de moins que les Bleus. Ils peuvent donc encore espérer remporter un trophée qui les fuit depuis 2020.
Pour cela, les Anglais devront très probablement l’emporter lors de leur dernier match, samedi 15 mars, au Pays de Galles. Mais également compter sur un faux pas des Bleus, le même jour, contre l’Ecosse. Car même privés de leur capitaine Antoine Dupont – qui souffre d’une rupture des ligaments croisés du genou droit et qui a déclaré forfait pour la fin du tournoi –, les Tricolores seront maîtres de leur destin. La performance des Anglais face à l’Italie oblige néanmoins les Bleus à s’imposer avec le point de bonus offensif contre le XV du Chardon pour être certains de terminer à la première place.
S’ils se contentent d’une victoire sans bonus, Grégory Alldritt et ses coéquipiers seraient alors à la merci d’un retour sur le fil des Anglais, pour peu que ces derniers repartent, eux, de Cardiff avec ce fameux point de bonus offensif. Les deux équipes compteraient alors 20 points au classement, et seraient départagées à la différence entre les points marqués et encaissés sur la compétition. Là encore, les Bleus partent avec une petite avance, car ils comptent une différence de 106 points, contre 20 pour l’Angleterre. A noter que l’Irlande (3e avec 14 points) peut mathématiquement encore rafler la mise pour la troisième fois de suite. Le XV du Trèfle devra espérer des contre-performances des Anglais et des Français samedi 15 mars.
Un bonus rapidement acquis
Ce dimanche, au-delà de ses considérations mathématiques, les Anglais se satisferont surtout de leur performance sur la pelouse de Twickenham. Dès le début du match, ils ont enchaîné les allers-retours dans l’en-but adverse par Tom Willis (4e), Tommy Freeman (27e) et Ollie Sleightholme (35e) pour tenter de prendre le large. Mais si la machine était bien huilée en attaque, elle connaissait quelques soubresauts en défense. L’Italie en a profité pour répondre à chaque fois en première période, dans la foulée du Toulousain Ange Capuozzo, auteur d’un essai (14e) et à l’origine de celui de son coéquipier Ross Vintcent (31e).
Avec trois essais en poche, les Anglais avaient déjà pratiquement assuré la conquête du point de bonus offensif à la mi-temps – il faut en marquer quatre pour l’obtenir dans le Tournoi des six nations, peu importent ceux inscrits par l’adversaire. Mais la victoire était encore loin d’être acquise, ce que se sont appliqué à faire les locaux en dix minutes au retour des vestiaires. Marcus Smith (44e), Tom Curry (47e) et de nouveau Ollie Sleightholme (53e), sur une magnifique succession de passes, sont tous allés aplatir, scellant le sort de la rencontre.
Des tribunes, Gonzalo Quesada ne pouvait que constater les dégâts, lui qui ne sera donc pas cette année le premier sélectionneur de l’Italie à mener son équipe jusqu’à une victoire contre l’Angleterre. L’Italie recevra l’Irlande à Rome samedi 15 mars.