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Histoires Web dimanche, mars 9
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Le prix international de la Fondation Hasselblad, qui récompense chaque année un photographe confirmé, vient d’être attribué à Sophie Ristelhueber, 75 ans. La dernière Française à avoir été récompensée par ce prix important, doté de la somme de 180 000 euros, était Sophie Calle, en 2010. Paradoxalement, ces deux femmes, qui ont des œuvres très différentes, ont en commun de ne pas être vraiment des photographes mais davantage des artistes conceptuelles utilisant la photographie.

Sophie Ristelhueber a construit, depuis les années 1980, un travail singulier et pénétrant sur les traces, les empreintes, les stigmates. Si elle fréquente souvent des zones de guerre, dès son séjour du Liban, en 1984, elle se démarque de la démarche des photoreporters, en photographiant les immeubles éventrés par la guerre civile, balafrés par des obus, sans montrer aucun être vivant. Chez elle, ce sont les lieux, les paysages, voire les objets qui traduisent l’action de l’homme, la violence des combats et la souffrance – une approche peut-être influencée par ses études littéraires et son goût pour le Nouveau Roman, qui évacue toute charge émotionnelle. La démarche est devenue courante chez les artistes, mais, à l’époque, elle a beaucoup suscité l’incompréhension.

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