Meilleures Actions
Histoires Web lundi, mars 10
Bulletin

Ce dimanche glacé de février, j’ai tout essayé pour tirer mon cadet de 6 ans jusqu’au parc du quartier : un foot ? un ping-pong ? du vélo ? Le gosse restait scotché au parquet. « Mais ça va nous faire du bien d’aller dehors ! », ai-je lâché, lasse. « Ah oui ? Parce que peut-être que “dehors” a des pouvoirs magiques ? », a-t-il répliqué, goguenard. Finalement, une heure de ramassage de branchages dans la gadoue dans les petits espaces boisés du jardin l’a rendu hilare. C’est d’ailleurs moi qui ai fini par supplier de rentrer, pensant que j’allais perdre un orteil dans la bataille contre le gel. Conclusion : j’étais trop mal équipée, moi, la mère, pour que lui, le fils, prolonge l’expérience des superpouvoirs de la nature, aussi ténue soit-elle dans notre grande ville bétonnée.

Une situation tout à fait banale aux yeux d’Alexandre Ribeaud, chargé de mission « classe dehors » (une pratique pédagogique qui consiste à apprendre en extérieur et à reconnecter les enfants à la nature), à l’académie de Paris, dont l’avis est fait : quelle que soit la météo, les enfants adorent être dehors. Le problème, ce sont les parents. Le voici d’ailleurs emmailloté d’un pantalon étanche et de bottes de neige pour préparer l’espace de formation qu’il anime au fond du square des Deux-Nèthes, dans le 18e arrondissement.

Il vous reste 86.58% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.