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L’ancien président-directeur général (PDG) de Casino Jean-Charles Naouri sera jugé à Paris pour manipulation de cours en bande organisée et corruption privée active, a appris l’Agence France-Presse (AFP), jeudi 6 mars, de source judiciaire. Il est soupçonné d’avoir payé un éditeur de presse pour défendre artificiellement le cours de l’action du distributeur entre 2018 et 2019. Le procès devrait se tenir devant le tribunal correctionnel de Paris du 1er au 16 octobre, selon la même source.

Les citations des personnes prévenues sont en cours. La société Casino Guichard-Perrachon est également citée devant le tribunal, en tant que personne morale, pour manipulation de cours en bande organisée et corruption privée active. Contactée par l’AFP, l’entreprise a annoncé n’avoir, « à ce jour », « pas reçu de citation devant le tribunal correctionnel », et précisé que « la nouvelle gouvernance ne comment[ait] pas des faits antérieurs à son arrivée ».

Trois anciens hauts cadres de l’entreprise seront également jugés pour les mêmes infractions. Parmi eux, l’ancien directeur de la communication comparaîtra en plus pour délit d’initié. L’éditeur de presse Nicolas Miguet devra répondre de manipulation de cours en bande organisée, corruption privée passive, blanchiment de cette corruption et délit d’initié. Ses différentes sociétés sont aussi poursuivies.

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« Enquête parcellaire »

Les magistrats du Parquet national financier (PNF) soupçonnent une manipulation de cours « orchestrée par Casino », selon leur note aux fins de poursuites rendu en décembre 2024 et dont l’AFP a eu connaissance. Sous couvert d’une convention de prestations de conseils, d’un montant de 800 000 euros, Nicolas Miguet aurait utilisé ses publications, audiotels et son réseau pour défendre le cours de Bourse de l’entreprise, notamment auprès des petits porteurs particuliers. Et ce, sans informer son public de ses liens financiers avec le groupe, selon le ministère public.

A cette époque, Casino était sous le feu d’analystes financiers s’inquiétant de sa solvabilité et était pressé par les marchés de réduire son endettement. Au début de septembre 2018, l’action Casino était tombée au plus bas, alors autour de 25 euros.

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« Jean-Charles Naouri conteste vigoureusement l’interprétation du PNF et aura l’occasion de s’en expliquer devant le tribunal, l’enquête ayant été parcellaire et ayant volontairement/artificiellement occulté les attaques spéculatives virulentes auxquelles [il] a dû faire face durant cette période », soutiennent dans un communiqué ses avocats, Olivier Baratelli, Nicolas Huc-Morel et Marie-Alix Canu-Bernard.

Le Monde avec AFP

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