Surtout n’affoler personne, quelques milliards d’euros d’actifs sont en jeu. Ne pas minimiser la situation non plus, au risque d’un sévère retour de bâton quand le modèle économique de la Défense, premier quartier d’affaires européen, quatrième mondial, sera réellement à bout de souffle. L’âge d’or du bureau est révolu. L’établissement public n’a plus de foncier à céder, donc plus de recettes à venir, « alors qu’il y a des investissements à faire sur l’espace public », expose Alexandre Brugère, le préfet des Hauts-de-Seine, qui, depuis octobre 2024, a repris l’un des dossiers de son prédécesseur : trouver un avenir à la forêt de tours de l’ouest parisien, une opération d’intérêt national lancée dans les années 1960 sur laquelle l’Etat a encore la main.
Mais plutôt que d’exposer le sujet aussi frontalement, les cinq principaux propriétaires (25 % des actifs, 5 milliards d’euros investis en dix ans) présents sur la dalle − Allianz, Axa, Groupama Immobilier, Unibail-Rodamco-Westfield et Société générale − ont préféré demander à une quinzaine d’architectes, urbanistes, juristes, économistes de présenter leur vision du quartier à 2050, un lieu où les salariés auraient encore envie de venir, qui resterait vivable malgré des étés toujours plus chauds.
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