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La comédie musicale Hamilton ne se produira pas comme prévu en mars et avril 2026 au Kennedy Center de Washington pour célébrer le 250e anniversaire de la Déclaration d’indépendance des Etats-Unis (1776). Les créateurs de ce spectacle très populaire sur la naissance de la démocratie américaine ont annoncé, mercredi 5 mars, qu’ils annulaient les futures représentations programmées dans cette prestigieuse institution culturelle de la capitale en raison de sa prise de contrôle récente par le président américain, Donald Trump, qui y dénonçait une dérive « woke ».

« Nous ne pouvons pas actuellement soutenir une institution qui a été forcée par des forces extérieures à trahir sa mission de centre culturel national qui favorise l’expression libre de l’art aux États-Unis », a estimé la production sur les réseaux sociaux, mettant en avant « la récente purge » du Kennedy Center « par l’administration Trump ».

Le républicain a pris, par surprise, le mois dernier, la tête du conseil d’administration de l’institution, une décision qui a choqué le monde de la culture. Fondé en 1971, le Kennedy Center est le berceau de l’orchestre national symphonique. Il accueille deux millions de visiteurs par an ainsi que plus de 2 200 performances et expositions.

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Donald Trump a motivé sa prise de contrôle car en 2023, « le Kennedy Center a présenté un spectacle de drag-queens visant spécifiquement notre jeunesse ». Il a promis une nouvelle programmation qui « ne sera pas woke ».

Une poignée d’artistes ont annulé leurs représentations

« Certaines institutions sont sacrées et doivent être protégées de la politique. Le Centre Kennedy est l’une de ces institutions », ont insisté les créateurs du spectacle qui explore la vie d’un des pères fondateurs de l’Amérique, Alexander Hamilton. Ils rappellent que l’institution a été imaginée sous le président républicain Dwight Eisenhower, et porte le nom du démocrate John F. Kennedy.

« Un coup de publicité », a dénoncé le nouveau président du Kennedy Center, Richard Grennell, dans un message sur les réseaux sociaux. Les créateurs de la comédie musicale sont « intolérants » et « ne veulent pas que les Républicains aillent à leurs spectacles », a accusé cet ex-directeur du renseignement américain.

En février, M. Trump a promis « un âge d’or des arts et de la culture », sans donner de vision concrète. Depuis sa prise de contrôle du Kennedy Center, une poignée d’artistes y ont annulé leurs représentations, dont la musicienne afro-américaine Rhiannon Giddens – qui joue du banjo sur Texas Hold’Em, le tube country de Beyoncé.

Le Monde avec AFP

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