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« Europol a perquisitionné plus de cent bureaux d’arnaqueurs. Si vous avez été victime, contactez-nous. » A première vue, cette publicité, aperçue en septembre 2023 sur Instagram et utilisant le logo de l’organisme de coordination des polices européennes, apparaît crédible. Après tout, un an plus tôt, les autorités ukrainiennes ont elles-mêmes perquisitionné une centaine de centres d’appels frauduleux, en une journée.

Pourtant, quelque chose cloche. Cette publicité renvoie vers un site, Europol-police.pro, qui n’est pas le site officiel de l’organisation mais qui en reproduit l’apparence. Une page y explique que des victimes d’arnaque à l’investissement ont pu récupérer leur argent et invite l’internaute à laisser ses coordonnées. Un questionnaire précis demande même aux victimes qui pourraient être concernées combien elles ont perdu.

C’est en réalité la première étape d’une activité en pleine croissance : le recovery scam, ou arnaque au recouvrement. Un mode opératoire qui cible spécifiquement les victimes d’escroquerie, généralement en leur promettant qu’elles pourront récupérer les sommes perdues. Très souvent, les centres d’appels se font passer pour des cabinets d’avocat ou des spécialistes du recouvrement. Ils rassurent les victimes, déjà fragilisées par des mois de manipulation, leur expliquent qu’ils peuvent les aider. L’objectif : leur soutirer à nouveau une certaine somme, calculée en fonction des gains précédemment perdus, sous prétexte de régler une taxe ou des frais de dossier.

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