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Le président Donald Trump a annoncé des changements radicaux de la politique américaine vis-à-vis de l’Ukraine, et, au-delà, des relations des Etats-Unis avec l’Union européenne (UE) et la Russie. Ils imposent de remettre en question sans tarder la stratégie française de défense. Les Etats-Unis se replient sur leurs seuls intérêts nationaux, entendus restrictivement. La tendance est ancienne, mais son accélération est brutale depuis la prise de fonctions de Donald Trump, le 20 janvier. Il est illusoire de considérer qu’elle disparaîtra à l’issue de son mandat.

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Du sort de l’Ukraine et de la façon dont les Etats européens s’y impliqueront dépend l’avenir de notre sécurité et de celle de l’Europe, ainsi que l’ordre du monde. Il faut être lucide : à supposer que la guerre en Ukraine s’arrête, la Russie, confortée par sa victoire, poursuivra sa confrontation avec l’UE.

Ni l’OTAN ni l’UE ne peuvent suffire à la tâche. L’OTAN parce qu’elle sera, aussi longtemps que durera la politique annoncée par le président américain, hors d’état d’agir pour l’Ukraine : telles que sont les choses actuellement, il est même loin d’être acquis qu’elle puisse accomplir efficacement la mission confiée par les textes de protéger les alliés, notamment les pays les plus exposés à la menace russe. L’UE non plus ne peut suffire à la tâche car, sur le plan militaire, elle n’en a pas la capacité, ni juridique, ni pratique, ni politique, même si elle a déjà conduit des missions militaires de gestion de crise et engagé des initiatives de soutien de l’effort de défense et de renforcement de l’industrie de défense.

Réorienter notre politique de défense

Il faut agir pour que chacune de ces organisations aille aussi loin et aussi vite que possible dans l’engagement de politiques favorables à la paix et à la sécurité en Europe. Une forme de répartition des rôles s’esquisse : l’UE peut dégager des moyens pour aider les Ukrainiens dans les combats héroïques qu’ils mènent pour défendre leur patrie, afin qu’ils abordent dans une position renforcée les négociations en vue d’un cessez-le-feu accompagné de garanties de sécurité ; l’OTAN, de son côté, doit se mettre en état d’accomplir efficacement la mission de protection de ses membres.

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