Au procès Le Scouarnec, la question sans réponse de l’accusé : « Pourquoi je suis devenu comme ça ? »

Dans un procès pénal, un moment très attendu est celui de l’interrogatoire de personnalité, où un accusé revient sur son enfance, ses années d’adulte, sa vie en somme, qui permettrait d’éclairer ses actes. Mais comment appeler ce qui s’est passé ce lundi 3 mars, quand Joël Le Scouarnec s’est levé dans son box devant la cour criminelle du Morbihan, à Vannes ? Cinq heures durant, le temps de cet interrogatoire, la cour, l’avocat général et les avocats ont tenté de le faire parler de lui, les uns après les autres, comme un coffre-fort dont on chercherait la clé.

Depuis le début de son procès le 24 février, Joël Le Scouarnec, 74 ans, accusé de viols et d’agressions sexuelles contre 299 victimes (mineures en majorité), ne s’est jamais départi de ses manières polies et distantes. Même ses larmes ne font pas de bruit quand il lui arrive de pleurer. Cette fois, il saisit le micro et chacun veut y croire : va-t-il enfin fendre l’armure ?

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