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« Les enseignements communs de français et de mathématiques, sur tout l’horaire, sont organisés en groupes pour l’ensemble des classes. » De cette phrase introduite dans le code de l’éducation par un arrêté du 15 mars 2024, le ministère de l’éducation nationale a créé des « groupes de besoins » initialement appelés « groupes de niveau » au collège, suscité une vaste opposition politique et syndicale, et transformé la scolarité des élèves de 6e et de 5e, qui étrennent cette nouvelle organisation depuis septembre 2024.

Après six mois de mise en pratique, à quoi ressemble le collège sous l’effet de la mesure phare de ce que Gabriel Attal, ministre de l’éducation nationale de juillet 2023 à janvier 2024, avait baptisé le « choc des savoirs » ? Le ministère, qui a confié une mission d’évaluation à l’inspection générale de l’éducation nationale, n’est pas encore en mesure de dresser un bilan. Mais, selon les premiers retours des professeurs sur le terrain, le paysage qui se dessine s’apparente à une mosaïque.

A l’automne 2024, une enquête du syndicat majoritaire des chefs d’établissement, le SNPDEN-UNSA, concluait que les trois quarts des établissements avaient appliqué la mesure, mais selon des modalités très différentes : 60 % avaient opté pour des groupes hétérogènes, 21 % avaient choisi de réunir les enfants uniquement selon leurs niveaux, tandis que les autres combinaient groupes hétérogènes et homogènes. Le SNES-FSU, premier syndicat du secondaire, arrivait à des résultats proches en novembre : 44 % des établissements faisaient des groupes hétérogènes – voire pas de groupes du tout –, tandis que les 56 % restants fonctionnaient totalement ou partiellement avec uniquement des groupes de niveau.

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