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L’AVIS DU « MONDE » – À NE PAS MANQUER

Figure centrale du renouveau du cinéma coréen dans les années 2000, Bong Joon-ho s’est imposé, un quart de siècle plus tard, comme un maître du cinéma contemporain, grand formaliste en même temps qu’amateur d’un cinéma de genre bien trempé dont il requalifie les termes à nouveaux frais. Trois titres (ses meilleurs sans doute) pour se rafraîchir la mémoire – le polar Memories of Murder (2003) ; le film de monstre The Host (2006) ; le film de vengeance sociale Parasite (2019), Palme d’or à Cannes. Son nouvel opus, Mickey 17, est sa troisième œuvre de science-fiction en langue anglaise (après Snowpiercer. Le transperceneige et Okja), inspirée cette fois d’un roman américain, Mickey7, d’Edward Ashton (Bragelonne, 2022).

On infère a priori de l’inflation qui sépare le titre du livre de celui du film que Bong Joon-ho n’a pas fait le déplacement pour rien, non pas tant, et c’est heureux, en matière de pesanteur surnuméraire que d’affolement baroque. C’est que Mickey 17 (Robert Pattinson) est la dix-septième mouture d’un certain Mickey Barnes, chef pâtissier et chômeur à l’intelligence relative, qui, après avoir fait faillite en ouvrant un magasin de macarons, a donné son accord pour servir de « consommable », lors d’une mission spatiale destinée à coloniser la planète gelée de Niflheim et exploiter ses ressources. En d’autres termes, Mickey, moderne Tantale, cobaye utilisé à loisir par les scientifiques de la mission, meurt à tour de bras avant d’être aussitôt remis en service, à quelques nuances de lui-même près, pour la mission suivante par une bio-imprimante 3D.

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