Les arbitres de football, mieux formés et plus drastiquement sélectionnés, n’ont sans doute jamais été aussi bons qu’aujourd’hui, mais ils continuent de faire les frais d’une vindicte rituelle. Comme celle de l’entraîneur lyonnais, Paulo Fonseca, exclu après être venu hurler sur Benoît Millot, qui officiait dimanche après-midi lors du match Olympique lyonnais-Stade brestois.
Pablo Longoria, président de l’Olympique de Marseille, a pour sa part été suspendu pour quinze matchs après avoir parlé de « corruption » à l’issue d’une défaite contre Auxerre, le 22 février. La prestation de Jérémy Stinat, au sifflet ce soir-là, ne justifiait en rien pareil scandale.
Le dénigrement de l’arbitre est un folklore aussi vieux que ce sport, mais il est passé au stade industriel quand il est devenu un fonds de commerce médiatique, tout en restant un exutoire pratique pour des joueurs, des entraîneurs et des dirigeants enclins à fuir leurs responsabilités. Dans ces éternels procès, on peine à faire la part de l’infantilisme et celle de la pure démagogie – de la pire des démagogies, celle qui désigne à la foule un bouc émissaire. Faut-il alors, en raisonnant par l’absurde, supprimer les arbitres ?
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