Français
English
Deutsch
Italiano
Русский
Español
Dans l’enquête sur l’évasion du narcotrafiquant Mohamed Amra, arrêté après une cavale qui a duré neuf mois, le parquet de Paris a déclaré, lundi 3 mars, que huit nouvelles personnes avaient été interpellées ce jour et placées en garde à vue. Les suspects ont été arrêtés en Ile-de-France ainsi que dans les environs de Rouen et d’Evreux, selon le site Actu 17.
Au total, 19 suspects, parmi lesquels Mohamed Amra, arrêté en Roumanie et remis à la France mardi, ont déjà été mis en examen au cours de la semaine dernière. Quinze d’entre eux ont été incarcérés, et quatre, placés sous contrôle judiciaire. Un homme avait été interpellé en Espagne, et deux hommes au Maroc, dans le cadre de cette information judiciaire menée par la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée. Ils pourraient être extradés ou remis à la France au cours des prochaines semaines.
Ces personnes sont soupçonnées, à des degrés différents, d’avoir tenu un rôle dans les diverses évasions de Mohamed Amra, dont celle qui a fini tragiquement à Incarville (Eure) le 14 mai 2024, quand deux agents pénitentiaires, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, avaient été tués, et trois autres, blessés.
Les enquêteurs de l’office central de lutte contre le crime organisé, chargés des investigations, ont ratissé un « cercle extrêmement large » de personnes dont l’implication est « assez mince », avait déclaré une source proche du dossier.
Parmi les personnes mises en examen figurent des membres présumés du commando, mais aussi Jean-Charles P., présenté par une source comme un très proche d’Amra et son possible mentor. D’autres mis en cause semblent avoir des rôles secondaires : achat d’outils pour l’un, location de voiture pour un autre, récupération d’échelles télescopiques pour un troisième, etc.
Certains sont aussi accusés d’avoir aidé le narcotrafiquant dans sa fuite.
Ce dernier a été interpellé le 22 février à Bucarest. Il vivait, muni de faux papiers, depuis le 8 février dans un appartement de la banlieue de Bucarest, selon la police roumaine. « L’hypothèse la plus probable » est qu’il est resté en France jusqu’à son départ en Roumanie, au début de février, avaient confié, lundi, à l’Agence France-Presse deux sources proches de l’enquête.
