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Histoires Web lundi, mars 3
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Beau départ, formidable adieu ! Samedi 1er mars, après une représentation électrisante du ballet Onéguine, de John Cranko, le danseur étoile de l’Opéra national de Paris Mathieu Ganio a salué pour la dernière fois le public du Palais Garnier. Quel plaisir de le contempler sous une pluie de paillettes, le voir étreindre ses partenaires et collègues, de Ludmila Pagliero à Dorothée Gilbert en passant par Clairemarie Osta, venues le fêter et l’entourer. Ovationné pendant plus de trente minutes par les spectateurs debout, il a rayonné comme à son habitude, tranquillement, savourant cet instant unique, quasiment irréel dans sa charge émotionnelle.

« Je ne veux pas que ce soit quelque chose de larmoyant mais quelque chose d’heureux, déclarait-il sur le compte Instagram du Ballet de l’Opéra national de Paris. Je veux laisser une belle image… Il faut bien passer à la suite et ça va être cool. » Non seulement, le moment a été magnifique et curieusement joyeux mais son image plane haut. En observant son interprétation si somptueusement articulée du personnage complexe et blessé d’Onéguine – « le ballet de [m]es rêves pour partir » –, on est déjà en manque de sa façon fine de laisser les rôles, en particulier ceux à fort impact théâtral, le traverser, voire même le transpercer, sans forcer l’expression.

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