Meilleures Actions
Histoires Web samedi, mars 1
Bulletin

Formidable inventeur de mondes, grand défenseur d’un cinéma de l’imaginaire, le cinéaste mexicain Guillermo del Toro, 60 ans, a construit en treize longs-métrages une œuvre splendide, entre blockbusters hollywoodiens (Pacific Rim, Hellboy et Hellboy 2), fables fantastiques (L’Echine du diable) et réhabilitation des monstres (Le Labyrinthe de Pan, La Forme de l’eau). Cronos, son premier long-métrage, le seul jamais tourné au Mexique, sort pour la première fois en France en copie restaurée.

Lire la critique : Article réservé à nos abonnés Avec « Cronos », Guillermo del Toro au croisement du mythe vampirique et de celui de Frankenstein

Quel était votre état d’esprit au moment d’aborder votre premier long-métrage ?

A l’époque, je n’imaginais pas tourner autre chose que des films mexicains. J’avais écrit une première version de L’Echine du diable [2001, tourné en Espagne], très différente, pendant la révolution mexicaine, avec une lutte surnaturelle entre Dieu et le Diable. Mais c’était trop gros ! Cronos était plus intime. Je voulais faire un film d’horreur, mais dans la tradition du mélodrame, focalisé sur les relations, les petits rouages émotionnels. Jusqu’au Frankenstein que je termine actuellement, qui repose avant tout sur des dynamiques familiales. A l’image de mes auteurs préférés – Stephen King, Charles Beaumont ou Richard Matheson – qui avaient transposé les mythes européens sur le sol américain, je voulais faire la même chose avec le Mexique. J’ai tourné le film à 26 ans, et quand il est sorti, j’en avais 28. J’étais très jeune, je ne savais pas comment rassembler l’argent. Et on l’a fait à peu près contre la Terre entière.

Il vous reste 80.52% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.