Plus de quarante ouvriers de la construction ont été portés disparus, et quinze autres ont été secourus, après qu’une avalanche est survenue dans l’Etat himalayen de l’Uttarakhand, en Inde, à la suite d’importantes chutes de neige, ont fait savoir les secours vendredi 28 février.
« Les secours ont creusé pendant des heures à travers la neige épaisse », a déclaré Ridhim Agarwal, membre d’une équipe de sauveteurs, dans un communiqué, ajoutant : « Actuellement, 15 ouvriers sont en sécurité, tandis que 42 sont portés disparus. »
L’avalanche a touché un site de construction dans le district de Chamoli, recouvrant les travailleurs, bloqués sous la neige et les débris. Dès que les conditions météorologiques s’amélioreront, des équipes sauvetage en haute altitude se déploieront par hélicoptère sur les lieux, a précisé Ridhim Agarwal.
Deepam Seth, chef de la police de l’Etat, a précisé que le mauvais temps entravait les opérations de sauvetage. « Il a neigé, avec des vents forts (…). Les routes sont complètement bloquées. Nous avons déployé des fraises à neige pour dégager le chemin », a-t-il déclaré à la télévision NDTV. Le ministre en chef de l’Uttarakhand, Pushkar Singh Dhami, a déclaré qu’il était « attristé » et suivait de près les opérations de sauvetage.
Dérèglement climatique en cause
Les avalanches et glissements de terrain sont courants dans les hautes régions de l’Himalaya, surtout pendant la saison hivernale. Les scientifiques ont démontré que le dérèglement climatique provoqué par l’utilisation de combustibles fossiles rend les événements météorologiques plus graves, amplifiés par des océans plus chauds.
Le rythme accéléré du développement dans les régions fragiles de l’Himalaya a également attisé les craintes relatives aux conséquences de la déforestation et de la construction. En 2021, près de 100 personnes sont mortes dans l’Uttarakhand lors d’inondations soudaines déclenchées par la chute d’un énorme morceau de glacier dans une rivière.
Des inondations dévastatrices dues à la mousson et des glissements de terrain en 2013 ont tué 6 000 personnes, conduisant à des appels à une révision des projets de développement dans l’Etat.