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Histoires Web vendredi, février 28
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En ce mois de février, avec un brin de chance, vous avez pu voir fleurir la violette des bois (Viola reichenbachiana) ou la violette odorante (Viola odorata) dans les prés ou les sous-bois – ou même, pour la seconde espèce, sur les trottoirs urbains. « Violettes à courte tige, violettes blanches et violettes bleues, (…) violettes de coucou anémiques et larges, qui haussent sur de longues tiges leurs pâles corolles inodores… », écrit Colette (Les Vrilles de la vigne, 1908). L’amoureux des sciences, lui, ne peut que s’interroger : comment la gracile herbacée parvient-elle donc à dresser sa fleur sur sa tige ?

Un prodige, en effet, quand on est dépourvu de charpente osseuse, comme toute plante herbacée qui se respecte ; et quand on ne produit pas de lignine à foison, cette macromolécule qui confère aux troncs des arbres, des arbustes et des arbrisseaux leur rigidité tutélaire.

La réponse, chez les herbacées, tient dans un double secret, niché au creux et autour de chaque cellule végétale. Chacune d’elles, en effet, est entourée d’une paroi bâtie, pour l’essentiel, en cellulose, un long polymère de sucres (du glucose). C’est là le premier secret : à la fois flexible et extensible, mais solide et rigide, cette paroi permet à ces cellules de s’allonger – donc à la plante de croître – tout en leur offrant une structure de soutien. Grâce à cette armature, ces cellules peuvent résister aux forces mécaniques et aux pressions de l’environnement.

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