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Histoires Web mercredi, février 26
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L’AVIS DU « MONDE » – À NE PAS MANQUER

A-t-on jamais ainsi lavé son linge sale devant les spectateurs ? Dans Maman déchire, la réalisatrice Emilie Brisavoine lave plus blanc que blanc, elle décape. L’objet de sa colère : sa génitrice, Meaud, qui n’a pas vraiment été une mère pour elle. Cette femme avait ses défaillances, ses colères. On avait découvert cette ancienne reine de la nuit dans le premier long-métrage de la réalisatrice, Pauline s’arrache (2015), portrait trash de sa demi-sœur, dans un cousinage avec le cinéma de Jonathan Caouette (Tarnation, 2003 ; Walk Away Renee, 2011…).

Sélectionné à Cannes, en 2015, à l’ACID, l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion, cet ovni avait révélé l’inventivité de la cinéaste, née en 1983 et formée à l’Ecole des beaux-arts. Alors que la famille d’Emilie Brisavoine avait débarqué sur la Croisette, Meaud nous confiait, à la terrasse d’un café : « On s’aime mal, mais on s’aime fort. »

A sa manière, Maman déchire, film d’archives kaléidoscopique, est plein d’amour. Celui d’une fille pour sa mère, qui cherche à comprendre, caméra à l’épaule, quand ce n’est pas son compagnon qui filme – Tom Harari, directeur de la photographie. Lorsqu’elle découvre, à son tour, la maternité, Emilie Brisavoine ressent le besoin de questionner le passé. La complicité qui se noue entre son bébé et Meaud, grand-mère fantasque et tendre, la réjouit, tout en lui rappelant le peu de souvenirs qu’elle a avec sa mère.

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