Les discussions doivent reprendre là où elles se sont arrêtées, en espérant, cette fois-ci, parvenir à un accord. Fin 2024, les pays membres de la Convention sur la diversité biologique des Nations unies se sont quittés sur un profond désaccord lorsque la 16e Conférence des parties de la convention des Nations unies sur la biodiversité (COP16), organisée à Cali en Colombie, a été brutalement suspendue faute de quorum. Mardi 25 février, les représentants de 154 pays se retrouvent à Rome pour une session de rattrapage de trois jours destinée à clore ce rendez-vous.
Cette COP16 est censée déterminer comment mettre en œuvre les 23 objectifs ambitieux du cadre mondial de « Kunming-Montréal » (protéger 30 % des terres et des mers d’ici à 2030, réduire de moitié le risque global lié aux pesticides, supprimer au moins 500 milliards de dollars par an – 478 milliards d’euros – de subventions néfastes à la nature…), adopté en 2022.
A Cali, c’est sur la question centrale des financements que pays du Nord et du Sud s’affrontaient au moment où la conférence a été ajournée, à l’issue de deux semaines de négociations tendues. Le sujet devrait de nouveau occuper la majeure partie des discussions dans la capitale italienne. Depuis plusieurs années, les pays en développement réclament la création d’un nouveau fonds consacré à la biodiversité : ils rappellent que l’accès aux dispositifs existants est complexe et limité, et que leur gouvernance est peu inclusive. Les pays donateurs, au contraire, sont vent debout contre l’idée de mettre sur pied un nouveau fonds, qui fragmenterait encore davantage le paysage financier sans apporter plus de ressources. Ils plaident pour réformer les mécanismes actuels.
Il vous reste 68.67% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.